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Culture/Zones de rusticité et microclimat
Outil pour connaître la zone de rusticité de votre municipalité
Une explication des zones de rusticité
- Il existe dix zones de 0 à 9. Plus le chiffre est petit, plus l’hiver est froid; plus il est élevé, plus l’hiver est doux. Dans la zone 0, aucune culture n’est possible: le sol est toujours gelé; dans la zone 9, on peut oser cultiver certains palmiers sans protection hivernale (Trachycarpus fortunei, par exemple). La vaste majorité des citoyens canadiens vivent dans les zones 3 à 6, aux hivers plutôt à très froids.
- A plus froid que B : Chaque zone est de plus divisée en deux sous-zones: a et b. Ainsi, votre zone pourrait être zone 3a ou 3b; 5a ou 5b, etc. Comme avec les zones de rusticité, où plus le chiffre est petit, plus l’hiver est froid, c’est la même chose pour les deux lettres, la subdivision «a» étant plus froide que la subdivision «b ».
Consulter cet outil pour connaître votre zone de rusticité.
Comment utiliser les zones
- Maintenant que vous connaissez et comprenez votre zone, il s’agit de chercher les plantes qui correspondent à votre zone ou à toute zone inférieure.
- Ainsi, si vous vivez en zone 3b, il vous faut des plantes des zones 1a, 1b, 2a, 2b, 3a ou 3b, mais pas des plantes des zones 4, 5 ou plus.
- Si vous résidez dans la zone 5b, ou les hivers sont les plus doux au Québec, vous pouvez choisir parmi les plantes des zones 1a, 1b, 2a, 2b, 3a, 3b, 4a, 4b, 5a ou 5b, mais évitez les plantes de zone 6, 7, 8, etc.
- En général, on indique la zone de rusticité minimale que la plante peut tolérer sur l’étiquette d’identification de la plante en pépinière, ce qui facilite la sélection. Sinon, on peut la trouver sur le web ou dans un livre.
- Donc, un petit rappel: quand vous recherchez une plante qui conviendra à votre climat, il vous faut choisir une plante qui correspond à votre zone ou à une zone inférieure.
- Les Américains ont une carte de rusticité similaire à celle du Canada, la carte USDA, mais elle est décalée d’environ une zone par rapport au système canadien. Donc, si vous voyez la zone de rusticité sur une plante en vente aux États-Unis, sur un site web américain ou dans un livre américain, il faut mentalement additionner «1» au chiffre que vous voyez. Donc, une plante indiquée comme étant de zone 4b sur un site web américain serait en fait de zone 5b selon le système canadien.
De plus la norme américaine se limite à la température minimum comme critère unique d’évaluation. La norme canadienne est plus complète et prend en compte 7 facteurs:
- Température minimale quotidienne moyenne (°C) du mois le plus froid;
- Nombre annuel moyen de jours sans gel (au-dessus de 0°C);
- Précipitations (P) de juin à novembre inclusivement;
- Température maximale quotidienne moyenne (°C) du mois le plus chaud;
- Facteur hivernal basé sur la température minimale et les précipitations de janvier en millimètres;
- Épaisseur maximale moyenne du manteau neigeux;
- Rafale maximale (km h-1) sur une période de 30 ans.
- Prendre note que que ces valeurs sont à titre indicatrices. En effet, les données provenant des stations météorologiques ainsi que les estimations utilisées pour les autres localités peuvent toujours comporter des erreurs, le climat présente souvent des fluctuations capricieuses et des variations locales, et les diverses pratiques horticoles, comme la préparation du sol, la maîtrise du microclimat et le choix des variétés végétales, ont également un impact sur la croissance et la survie des plantes. C’est finalement la compétence et le jugement de l’horticulteur qui détermine le succès de sa production, et la carte des zones de rusticité n’est qu’un outil parmi tant d’autres.