Fructification
Évaluer l'année de fructification de vos fruitiers.
Voici un tableau qui donne une idée du nombre d’années avant la récolte pour plusieurs fruitiers. Sauf mention contraire, on présume que vous avez acheté une plante de pépinière de taille standard pour sa catégorie. Si vous avez fait des semis, il faut habituellement ajouter d’une à plusieurs années au calcul.
Notez que 0 indique que la plante peut fructifier l’année de la plantation.
Espèce |
Années avant la récolte |
Fruit climatérique |
Abricotier Prunus armeniaca |
3-5 |
X
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Amélanchier Amelanchier |
2-4 |
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Argousier Hippophae rhamnoides |
3-5 |
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Aronia, Aronie Aronia Melanocarpa |
3-4 |
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Assiminier, Pawpaw Asimina triloba |
4-8 |
X
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Bleuetier en corymbe Vaccinium corymbosum |
3-5 |
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Bleuetier nain, indigène Vaccinium angustifolium |
3-4 |
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Camerisier Lonicera caerulea |
2-3 |
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Canneberge Vaccinium macrocarpon |
4-5 |
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Caraganier de Sibérie Caragana arborescens |
5 |
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Casseillier Ribes x nidigrolaria |
2-5 |
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Cassissier Ribes nigrum |
2-5 |
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Cerisier aigre Prunus cerasus |
3-5 |
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Cerisier SK, Cerisier rustique, Cerisier nain, Griottier Prunus fruticosa x cerasus |
3-4 |
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Cerisier sucré, doux Prunus avium |
3-5 |
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Chêne Quercus |
15 |
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Cognassier Cydonia oblonga |
3-5 |
X
|
Figuier Ficus carica |
2-3 |
X
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Fraisier Fragaria × ananassa |
1 |
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Framboisier d'automne, Framboisier remontant Rubus idaeus |
1-2 |
|
Framboisier d'été, Framboisier non remontant Rubus idaeus |
2-3 |
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Gadelier Ribes rubrum |
1-3 |
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Goji Lycium barbarum |
3-4 |
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Groseillier Ribes uva-crispa |
1-3 |
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Houblon Humulus lupulus |
1 |
|
Kiwi rustique Actinidia |
2-3 |
X
|
Mûrier Morus |
4-5 |
|
Nectarinier Prunus persica |
3-4 |
X
|
Néflier Mespilus germanica |
3 |
|
Noisetier américain Corylus americana |
5-6 |
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Noyer Juglans |
5-20 (selon variété) |
|
Pêcher Prunus persica |
3-4 |
X
|
Pimbina Viburnum trilobum |
4 |
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Plaqueminier de Virginie Diospyros virginiana |
6-10 |
|
Poirier Asiatique Pyrus pyrifolia, Pyrus serotina |
3 |
X
|
Poirier de Sibérie , Poirier de Mandchourie Pyrus ussuriensis |
5-8 |
X
|
Poirier Européen Pyrus communis |
2-10 |
X
|
Pommetier Malus |
2-5 |
X
|
Pommier colonnaire Malus |
2-3 |
X
|
Pommier Nain Malus |
2-3 |
X
|
Pommier Semi-Nain Malus |
3-4 |
X
|
Pommier Semi-standard Malus |
6-8 |
X
|
Pommier Standard Malus |
8-10 |
X
|
Prucot (Plumcot), Prune-abricot Prunus salicina × Prunus armeniaca |
3-5 |
|
Prunier Américain Prunus |
3-7 |
X
|
Prunier Asiatique Prunus salicina |
3-7 |
X
|
Prunier Européen Prunus domestica |
3-7 |
X
|
Prunier Hybride Prunus |
3-7 |
X
|
Prunier indigène Prunus |
3-6 |
X
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Prunier-cerise, Chum, Myrobolan Prunus cerasifera, Prunus pumila var. besseyi x salicina |
3 |
X
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Ragouminier, Cerisier tomenteux Prunus tomentosa |
2-3 |
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Ronce (Mûre) Rubus |
2-3 |
|
Rosier églantier Rosa canina |
2-3 |
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Sureau Sambucus canadensis |
3 |
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Vigne Vitis spp. |
3-4 |
|
Une question qui revient souvent est : « Mes arbres ne donnent pas de fruits ou très peu, ou irrégulièrement; que puis-je faire? ». Comme il peut y avoir plusieurs causes à ce phénomène, il faut, avant d’indiquer le ou les remèdes, déterminer quelle en est la cause principale.
Dans la très grande majorité des cas, la production de fruits suppose que des fleurs aient été fécondées par du pollen de la même espèce. Mais avant cela il faut nécessairement que l’arbre ou l’arbuste ait porté des fleurs. Et après leur fécondation, il faut encore que le processus de développement des fruits se déroule parfaitement jusqu’à son terme : un pari qui n’est pas gagné d’avance puisqu’il est soumis à de nombreux facteurs internes et aux conditions climatiques.
Il importe donc de connaître et comprendre les mécanismes qui affecte la fructification afin de mettre toute les chances de notre côté.
Recherche des causes
Identifier la ou les causes possibles d’une non-fructification des fruitiers se fait en escaladant une série de questions dont les réponses permettront de cerner peu à peu l’origine du problème.
- Informations générales : l’espèce, la ou les variétés, l’emplacement, nombre d'heure d'ensoleillement, l’âge, le comportement antérieur de l’arbre, les interventions effectuées sur l'arbre et autour de l'arbre et tous les autres renseignements qui pourront être utiles.
- Le frutier porte-t-il des fleurs? NON ou OUI (une question fondamentale)
- Si la réponse est « NON » :
- Si l’arbre/arbuste est jeune, attendre qu’il ait dépassé la phase juvénile et soit au stade adulte, modérer la fumure minérale et ne pas tailler (trop) sévèrement;
- Si l’arbre/arbuste est âgé et sa croissance faible, apporter une bonne couche de compost suivi d'une chouche de paillis de feuillus et faire une taille de rajeunissement dans la charpente.
- Si la réponse est « OUI » : plusieurs questions vont permettre d’orienter la recherche d’une ou plusieurs causes :
- Peu ou pas de fruits depuis la plantation; chute des fleurs après la floraison : non-fécondation des fleurs à cause de l’absence d’un pollinisateur compatible;
- Peu ou pas de fruits pendant plusieurs années après plusieurs années de fructification : l’arbre responsable de la pollinisation a été enlevé, dans un rayon de 100 à 200 m;
- Peu ou pas de fruits une année sur deux, ce qui correspond à un phénomène typique d’« alternance » dû à un mauvais entretien : tailler plus sévèrement si le boutonnement est abondant; éclaircir les fruits (réduire leur nombre);
- Pas de fruits cette année en particulier : plusieurs explications possibles :
- Destruction des fleurs par les gelées printanières;
- Chute des très jeunes fruits en juin-juillet (chute de juin) due soit à une pollinisation insuffisante (absence d’un bon pollinisateur – conditions climatiques défavorables et faible activité des butineurs pendant la floraison : froid, vent, pluie, etc), soit à une vigueur trop forte (arbres jeunes, taille de rajeunissement trop sévère, etc);
- Chute des fruits en fin d’été, un mois avant la maturité normale : sécheresse du sol, attaque de ravageur (animaux, insectes), ou éclaircissage insuffisant (les fruits d’un même bouquet se gênent et l’un d’eux s’arrache);
- De manière générale, le grossissement des fruits est lent et s’arrête, peu ou pas de chute de fruits; la croissance des arbres est faible : dégâts de rongeurs, sécheresse du sol;
- Sur pommiers, de manière éparse, certains fruits ne grossissent pas et restent accrochés à l’arbre jusqu’en fin de saison; ils sont difformes et de teinte vert-rougeâtre; les rameaux sont déformés, portant des feuilles petites et recroquevillées : conséquence d’attaques de puceron en début de saison.
- Fruits très ou trop nombreux ne grossissant pas; croissance faible ou nulle : si c’est un arbre âgé non taillé ou élagué depuis plusieurs années, faire une taille de rajeunissement en deux ou trois ans; si après plusieurs années la situation ne s’améliore pas, considérer que l’arbre est arrivé au stade sénile.
Les remèdes à appliquer : obtenir des fleurs
La plupart des espèces fruitières portent des fleurs hermaphrodites, c’est-à-dire munies des organes des deux sexes : un ovaire contenant un ou plusieurs ovules, qui évoluera en un fruit, et plusieurs étamines qui fourniront le pollen fécondateur. Quelques espèces portent des fleurs unisexuées sur la même plante : noisetier – noyer – châtaignier; les Actinidias portent, sauf exception, des fleurs unisexuées sur des plantes distinctes.
Selon les espèces, les fleurs contenues dans un bouton ou un chaton apparaissent sur des rameaux d’âge différent : rameau de l’année même chez la vigne, rameau de l’année précédente chez les espèces à noyau, rameaux de différents âges chez les espèces à pépins.
Sur une jeune plante, la production de fleurs commence lorsqu’elle passe du stade juvénile caractérisé par une très forte croissance végétative au stade adulte où la croissance et la production de fleurs sont en équilibre. Pour hâter l’entrée en production d’un arbre ou d’un arbuste fruitier, il importe de dépasser rapidement le stade juvénile en modérant la croissance par le choix d’un sujet porte-greffe de faible vigueur et par une taille longue, moins sévère, qui donnera des réactions moins fortes qu’une taille courte. Ceci explique que des arbres de faible volume entrent en production plus tôt que des grands arbres chez qui l’édification de la ramure demande davantage de temps.
Assurer la fécondation des fleurs
La fructification va dépendre de plusieurs facteurs : la simultanéité des floraisons mâle et femelle, la qualité et la compatibilité du pollen, et le transfert de celui-ci vers les stigmates, ainsi que les conditions climatiques. Les deux premiers points sont à prendre en compte dans le choix des variétés. Les pépiniéristes disposent de tableaux qui permettent de choisir en connaissance de cause.
Les conditions climatiques vont influencer à la fois le transfert du pollen et le processus de fécondation proprement dit : germination du pollen – croissance du tube pollinique – double fécondation. La formation du fruit ne commencera qu’une fois que la fécondation de la fleur est réussie. La diminution de la présence de pollinisateurs par temps froids.
Favoriser le transfert du pollen
La distance que doit parcourir le pollen entre les anthères et les stigmates est très variable. Chez les espèces à fleurs hermaphrodites auto-fertiles, elle peut n’être que de quelques millimètres seulement par exemple chez la vigne et les pêchers, griottiers, certains cerisiers à fruits doux et certains pruniers. Elle sera de quelques mètres chez les espèces à fleurs hermaphrodites autostériles (espèces à pépins) et chez les espèces monoïques ou dioïques.
Le transfert du pollen est assuré par le vent dans quelques cas (vignes, noisetiers, noyers, châtaigniers), et plus généralement par les abeilles domestiques et par les insectes butineurs sauvages. La présence de ces derniers est donc un facteur important de réussite de la fécondation et de la fructification de nos fruitiers.
Les fleurs favorisent la présence des insectes assurant la pollinisation nécessaire à la fructification des arbres fruitiers. L’activité de ces auxiliaires est moins dépendante des conditions climatiques (vent, pluie et froid) que celle des abeilles domestiques. Mais il a été observé que la présence de trop nombreuses d'abeilles domestiques nuit à celle des butineurs sauvages. De manière générale, l’arboriculteur aura intérêt à créer un microclimat favorable : moins venteux et avec une température un peu plus élevée; cela favorise d’une part l’activité des insectes pollinisateurs, et d’autre part le déroulement de la suite.
- Cultivez les plantes nectarifères près des frutiers.
- Assurez-vous d’avoir une diversité de végétaux qui fleuriront à divers moments au cours de la saison.
- Intégrez, autant que possible, des espèces indigènes à votre aménagement, car leurs fleurs sont généralement riches en nectar et en pollen.
- Évitez les cultivars ornementaux à fleurs doubles ou triples. Le nectar et le pollen sont souvent produits en moins grande quantité ou sont moins accessibles aux pollinisateurs.
- Laissez fleurir quelques fines herbes.
- Laissez des portions du jardin en friche afin de favoriser la diversité de végétauxqui offrira aux insectes pollinisateurs des ressources alimentaires variées et des zones diversifiées pour la nidification et le développement larvaire.
- Installer un hôtel à insecte.
Garantir la fécondation des fleurs
Les grains de pollen qui ont été déposés sur le ou les stigmates des fleurs doivent germer puis développer leur tube pollinique dans le canal du style. Ensuite interviendra la double fécondation dont résulte la formation de l’embryon et de l’albumen de la graine.
Ce processus complexe est régi par une série de facteurs internes : une pression osmotique correcte qui permet l’absorption d’eau par le grain de pollen, la présence d’hormones et de substances nutritives qui stimulent la croissance du tube pollinique, etc. Dans un même style, la vitesse de croissance du tube de différents pollens peut être très variable : on assiste en quelque sorte à une course de vitesse où le premier arrivé au but assurera la fécondation. On assiste aussi dans cette course de vitesse à des abandons : la croissance du tube de certains pollens incompatibles s’arrête faut de trouver des conditions qui leur sont favorables.
La température ambiante joue aussi un rôle important puisqu’elle influence la vitesse de croissance des tubes polliniques. Or ils doivent atteindre les ovules alors que ceux-ci sont encore réceptifs. La température favorise aussi la fécondation proprement dite.
Dans ce processus fondamental pour la fructification, l’arboriculteur peut intervenir à plusieurs niveaux : comme il vient d’être dit en réalisant un microclimat plus favorable, mais aussi en veillant à ce que lors de la floraison, les tissus des arbres contiennent des substances nutritives en suffisance. On a constaté, par exemple, l’effet favorable de pulvérisations d’azote sous forme d’urée en automne, après la récolte et avant la chute des feuilles, ou de différents engrais foliaires contenant aussi des oligoéléments conseillés juste avant la floraison des arbres.
Chez certaines variétés de pommes ou de poires dites « triploïdes » où les cellules comptent 3 paires de chromosomes au lieu de 2, on observe de manière générale une moindre réussite de la fécondation et que leur pollen est moins apte à féconder les autres variétés.
Contrôler le développement des fruits jusqu’à maturité
À la fin de la floraison, l’ovaire des fleurs non fécondées jaunit et se dessèche, puis en général il tombe; c’est la « chute post-florale ». Il peut arriver qu’il noircisse et reste accroché à l’arbre pendant toute la saison.
Après la fécondation du ou des ovules, l’ovaire de la fleur va prendre une teinte verte plus foncée. Il se divise intensément pendant une période qui dure approximativement quatre semaines. Ce processus demande une bonne alimentation des tissus en éléments minéraux présents dans la plante et puisés dans le sol, en hormones endogènes produites dans les feuilles, mais aussi une température ambiante élevée. Après quoi le grossissement des fruits résultera de l’agrandissement des cellules formées. L’arboriculteur devra veiller à une bonne alimentation des arbres en eau et en éléments minéraux, ainsi qu’à un bon état sanitaire du feuillage tout au long de la belle saison.
Chez certaines variétés de poiriers, il est possible d’obtenir des fruits sans le stimulus hormonal dû à la fécondation des fleurs. Ce phénomène appelé « parthénocarpie » peut se produire naturellement lorsque la température est élevée pendant la floraison. Lorsque les fleurs ont été endommagées par le gel, il peut aussi être provoqué par des pulvérisations d’hormones pendant la floraison.
En comparaison avec des fruits issus de fécondation, les poires parthénocarpiques ont une forme différente, plus allongée; elles sont aussi dépourvues de pépins. En cas de doute quant à la fécondation naturelle des fleurs, cette technique garantit la fructification.
De la mi-juin à la mi-juillet, un certain nombre de jeunes fruits mal fécondés ou en surnombre vont cesser de croître puis se détacher et tomber : c’est la « chute de juin ». Si elle n’est pas suffisante, elle devra être complétée par un éclaircissage manuel; on laissera chez les espèces à pépins un seul fruit par 8 à 10 cm de rameau, en veillant à ne laisser qu’un (ou deux ?) fruits par bouquet, chez les pruniers, un seul fruit par 4 à 5 cm de rameau, et chez les pêchers, un seul fruit par 8 à 10 cm de rameau.
Peu avant la date normale de maturité des fruits, on peut encore observer une chute. Chez les pommiers et les pruniers, il peut s’agir de fruits attaqués par des carpocapses (vers de fruits); chez les pommiers dont le pédoncule des fruits est court, elle peut aussi être due sur des fruits intacts aux tensions mécaniques entre fruits d’un même bouquet lors de leur grossissement. À cette époque, la sécheresse du sol peut aussi être cause d’une chute prématurée.
Paradoxalement, si l’influence de l’identité du pollen sur le nombre de fleurs fécondées chez une variété a été souvent évaluée, son influence sur le calibre final des fruits charnu est rarement évoquée probablement parce que l’information génétique apportée par le pollen se localise dans l’embryon et l’albumen des graines. Mais la question de l’existence ou non d’une « métaxénie » (= influence du mâle fécondateur sur des parties femelles d’une plante) reste posée.