Avant l'achat de vos fruitiers
Voici quelque bonnes pratiques à faire avant et après l'achat de vos fruitiers.
- Quelle espèce : Avant d'acheter un arbre fruitier, pensez à quelle espèce et quelle variété vous souhaitez acquérir. Pommier, cerisier, poirier, prunier?
- Quelle variété : Pourquoi choisir une variété plutôt qu'une autre? La première chose à laquelle on pense lorsqu'on achète un arbre fruitier, c'est à la saveur de ses fruits. Le problème, c'est qu'il existe une multitude de variétés qui offrent autant de saveurs particulières : sucrée, acidulée, parfumée, juteuse, fondante, des variétés à croquer, des variétés à cuisiner. Un conseil pour s'y retrouver, goûtez pour trouver votre préférée! Vous pouvez demandez conseils mais rappelez-vous que la meilleure pomme à croquer du voisin n'est pas nécessairement la vôtre!
- Résistance aux maladies : Un autre critère à prendre en compte est celui de la résistance aux maladies; il existe par exemple des variétés de pruniers peu sensibles au nodule noir ou des variétés de pommes plus résistantes à la tavelure.
- Les dimensions à maturité : Petit arbre deviendra grand! Certains arbres fruiters peuvent atteindre plus de 20 pieds. Il est alors important de choisir son arbre en fonction de son espace. Identifier à l'avance l'emplacement que vous lui réservez, pensez à sa taille lorsque celui-ci sera mature, c'est-à-dire pleine grandeur.
- La composition de votre sol : Connaissez-vous votre sol? Vous avez choisi votre emplacement mais savez-vous si au printemps cet emplacement est bien drainé? Est-ce que l'eau reste longtemps en surface lorsqu'il y a de forte pluie?
- L'ensoleillement : On voit rarement un arbre fruitier donner de bons fruits à l'ombre! Il existe pourtant une solution pour les endroits peu ensoleillés : les petits fruits! Certains petits fruits s'accomode d'être à la mi-ombre c'est le cas des cassis, groseille, gadelles, framboises, kiwis rustiques, ronces (mûres).
- Besoins particuliers : Vérifier les besoins de l'arbre pour la pollinisation. très souvent on recommande un autre arbre de même espèce mais de variété/cultivar différent pour favorisier la pollinisation et la fructification.
- Votre climat : Vérifier votre zone de rusticité et choisissez un arbre qui pourra vivre et non survivre à votre zone climatique.
- La grandeur désirée : Plus l'arbre est jeune plus il sera facile pour lui de s'adapter à son nouvel environnement inversement plus l'arbre et agé plus il sera touché par le choc de la transplantation et il aura une moins bonne capacité de reprise qu’un jeune plant.
- Observations en pépinière : Prenez le temps de vérifier l'arbre convoité. Si des blessure ou malformations sont apparantes. Si l'arbre est greffé, vérifier le point de greffe. Vérifier sa structure, est-ce que les branches sont bien réparties autour du tronc à des hauteurs différentes? Il est parfois plus judicueux de choisir un jeune "fouet" plutôt qu'un gros qu'un "balai" ou les branches partent toutes de la même hauteur et forme ainsi un étranglement.
L’évaluation du drainage du sol est recommandée avant de se lancer dans la plantation de vos frutiers. La majorité des végétaux requièrent un sol bien drainé, sans quoi leur survie est compromise. Heureusement, il existe des solutions si vous avez affaire à un sol qui se draine mal.
Voici les conséquences d’un mauvais drainage :
- Manque d’air pour les racines (asphyxie racinaire)
- Croissance ralentie
- Problèmes d’acclimatation à l’automne (mauvais aoûtement).
- Faible résistance au froid
- dommages causés par le gel pendant l’hiver.
- Porte d’entrée pour les maladies
Comment évaluer le drainage du sol
Pour savoir si vous avez un sol bien drainé ou non, suivez les étapes suivantes :
- Creusez un trou d’au moins 30 cm de profondeur et de largeur
- Remplissez-le d'eau et laissez-le se drainer;
- Remplissez-le à nouveau le lendemain, puis calculez le temps nécessaire pour qu'il se draine complètement;
- Si l’eau dans le trou disparaît rapidement, votre sol est bien drainé. Si le trou se draine à un rythme de moins de 2,5 cm par heure, ou s'il reste de l'eau après 12 heures, votre sol est mal drainé.
Si vous êtes en présence d’un sol mal drainé, vous pouvez adopter l’une de ces mesures :
- Choisir des végétaux adaptés aux conditions du site
- Améliorer la structure du sol.
- Effectuer des plantations surélevées.
La structure d'un sol fait référence à la façon dont les particules de sable, de limon et d'argile sont disposées les unes par rapport aux autres.
Dans un sol bien structuré, les particules de sable et de limon sont liées en agrégats (petites mottes) par l'argile, l'humus et le calcium. Les grands espaces vides entre les agrégats (macropores) permettent à l'eau et à l'air de circuler et aux racines de s'enfoncer dans le sol. Les petits espaces vides (micropores) retiennent quant à eux l'eau dont les plantes ont besoin. Cette structure « idéale » est appelée structure grumeleuse.
Structure du sol
La structure grumeleuse comporte de nombreux avantages :
- Une bonne rétention de l'eau et des éléments nutritifs;
- Un bon drainage;
- Une bonne aération;
- Un bon développement du système racinaire des végétaux;
- Un travail facile du sol;
- Un réchauffement rapide du sol au printemps;
- Une bonne activité biologique du sol;
- Une bonne résistance à l'érosion et à la compaction.
- Les sols argileux, sableux et limoneux présentent rarement une structure idéale. On peut toutefois les améliorer en incorporant des amendements.
Sols sableux
On améliore la structure des sols sableux en les amendant régulièrement avec de la matière organique sous forme de compost ou de fumier composté. Il est préférable d'incorporer ces amendements au début du printemps, car le travail des sols sableux à l'automne favorise leur érosion. Également, dans ces sols, l'ajout de basalte est un élément qui contribue à améliorer la rétention d'eau et de minéraux.
Sols argileux
On améliore la structure des sols argileux par des apports en matières organiques sous forme de compost ou de fumier composté. Ces amendements sont préférablement incorporés à la fin de l'automne. Les sols argileux mal drainés peuvent aussi être amendés avec une terre sableuse.
Certains sols argileux sont très riches en sodium, ce qui nuit à l'agrégation des particules minérales. Il est possible d'améliorer la structure de ces argiles sodiques en y incorporant du gypse (si leur pH est neutre ou alcalin) ou de la chaux (si leur pH est acide).
Sols limoneux
On améliore le drainage et l'aération des sols limoneux par des apports importants de matières organiques, sous forme de compost ou de fumier composté. Il est préférable d'incorporer ces amendements à la fin de l'automne.
Humus
Sous l'action des organismes vivants du sol, la matière organique est transformée. Il en résulte une libération rapide d'éléments nutritifs (processus de minéralisation) et la formation d'humus (processus d'humification).
Minéralisation : Par ce processus, la matière organique est décomposée en éléments nutritifs directement assimilables par les plantes.
Humification : Par ce processus, la matière organique est transformée en un produit brun foncé à noir qui dégage une odeur de sous-bois. Il s'agit de l'humus. L'humus est minéralisé à son tour, mais très lentement. Les plantes ont ainsi accès à de petites quantités d'éléments nutritifs, sur une longue période de temps.
Recommandations supplémentaires pour améliorer ou maintenir la structure du sol :
- Ajouter régulièrement de la matière organique (compost ou fumier composté);
- Stimuler l'activité biologique du sol;
- Corriger le pH au besoin;
- Éviter de travailler excessivement le sol. Privilégier les pratiques telles que le binage ou la grelinette.
- Appliquer une bonne couche de paillis au sol.