Donc, le provenance du pollen qui assure la fécondation ne changera pas la qualité, bonne ou mauvaise, du fruit.
Par contre, si vous récoltez des pépins du fruit hybride et que vous les semez (et attendez patiemment: il peut facilement falloir 7 à 10 ans avant la production des premiers fruits!), les fruits montreront un mélange de traits des deux parents. Donc, c’est dans la deuxième génération que l’effet du croisement se voit.
Il existe d’ailleurs quelques poiriers hybrides issus de croisements entre le poirier de Mandchourie et le poirier commun, appelés par convention P. × ussuriensis, dont le plus connu est ‘Ure’, un poirier très rustique (zone 3) et résistant aux maladies qui donne une abondance de petits fruits piriformes jaunes qui sont parfaitement comestibles et délicieux. De plus, il est très ornemental, avec une floraison blanche abondante et une superbe coloration automnale. Il n’est pas autofertile, par contre, et nécessitera comme pollinisateur un poirier de Mandchourie (P. ussuriensis), un autre poirier hybride (P. × ussuriensis) comme ‘Early Gold’, ‘Golden Spice’ ou ‘Parker’ ou encore, un poirier asiatique (P. pyriforme).
Pour certains fruitiers, la pollinisation croisée n’est pas obligatoire: les cerisiers acides (Prunus cerasus) et les pruniers européens (P. domestica) sont autofertiles (leur pollen peut les polliniser) et il n’est donc pas nécessaire d’avoir deux arbres différents pour avoir une bonne récolte. La plupart des petits fruitiers, aussi, sauf les bleuetiers (Vaccinium spp.), les camérisiers (Lonicera caerulea) et certains mûriers (Rubus spp.), sont autofertiles et même une plante isolée portera alors des fruits.
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